Deux ans

Il y a bientôt deux ans de cela, sur les réseaux sociaux, je vous présentais un nouveau membre de la famille, une petite boule de poils beige adoptée après de longs mois de réflexion. Un jour, lors d’une énième recherche « juste comme ça pour voir », sans le savoir, on tombe sur la photo de ce bébé golden qui viendra prendre tellement de place dans sa vie.

C’est au printemps 2015 que June est arrivée à la maison, fin mai, avec ma maman, nous sommes allées la chercher après l’avoir rencontrée une première fois une dizaine de jours plus tôt. Les premières semaines de cohabitation se sont avérées bien plus compliquées que prévu, elle ne faisait pas juste les bêtises qu’un chiot fait, elle était infernale, invivable, elle n’avait pas une minute à elle, ouvrait la gueule sur nous, ne dormait pas ou peu. Je me souviens de nombreuses journées terminées à bout de nerf, de nuits à devoir rester assise à côté d’elle pour qu’elle cesse d’aboyer et trouve enfin le sommeil. Rapidement, je me suis demandée si elle n’avait pas un souci plus profond que celui d’un petit chiot hyperactif, si finalement ce comportement ne cachait pas une sorte d’agressivité qu’elle développerait en grandissant. Et puis en y réfléchissant, elle venait d’un élevage ou elle n’avait côtoyé que sa maman, ses frères et soeur, tous vivaient au grand air, elle n’était juste pas habituée à l’humain, ni à la vie entre quatre murs. Si c’était à refaire, jamais ô grand jamais je ne referais l’erreur d’adopter dans un élevage situé en pleine nature, je me dirigerais vers un particulier où les chiots vivent avec la famille. Elle était là, nous l’aimions déjà, il était juste inconcevable de revenir en arrière, nous l’avions adoptée, il fallait persévérer. Au fil des semaines ce petit diable a commencé à s’adoucir et s’apaiser, jusqu’à devenir la peluche qu’elle est aujourd’hui, joueuse, adorable et affectueuse avec tout le monde, humains comme animaux. Cette période, courte mais intense, a sans doute contribué à créer ce lien si fort sur lequel j’ai du mal à mettre des mots, sur cette fusion qui nous lie, parfois je prends peur, je me demande si c’est normal de l’aimer autant.

Et puis je la regarde et je comprends, je comprends à travers son regard attendrissant que si cet amour est si fort, c’est parce que quelque part nous nous sommes aidées toutes les deux. Son arrivée dans ma vie coïncide avec cette période où j’ai choisi de parler pour me libérer de mon anxiété, pour revivre, et je ne peux pas croire que ce soit simplement du au hasard du calendrier. Vous devez sans doute vous demander pourquoi je fais le choix de vous raconter sa petite histoire aujourd’hui. Je dois vous avouer que depuis quelques semaines j’ai envie de publier de nouveaux articles lifestyle parce que je ressens le besoin de m’adresser à vous avec mes mots à moi, pas ceux de la blogueuse beauté. Parce que je n’ai pas envie de me ranger dans cette petite case, certes j’aime énormément tester des nouveautés, passer des heures à faire des photos et les retoucher, vous publier toutes ces revues, lire vos réactions et vous répondre, c’est ma passion devenue mon métier et j’ai une chance inouïe de pouvoir en vivre. Mais je ne veux pas oublier qu’avant d’être Julie World of Beauty, je suis Julie, une personne qui adore profondément partager de petits morceaux de pensées et de vie avec vous, écrire sur son blog comme on se livrerait dans son journal intime. Et puis il y a une seconde raison, hier c’était l’anniversaire de ma June, mon réconfort, ma douceur, que j’aime si fort depuis deux ans.